Sonnerie Josephine Baker – Pourquoi ?!
« Ni Juifs, ni chiens, ni niggers… Est-ce ma faute si la formule, ces mots féroces que j’ai entendus répéter jusqu’à New York même, et par d’honnêtes gens, m’obsède ? Est-ce que nous sommes des punaises pour ces honnêtes Américains ? Est-ce que nous avons marché sur l’eau pour venir chez eux ? Est-il honorable à l’heure actuelle, dites-moi, qu’en Amérique – dans des villes des U.S.A. qui se flattent d’être à l’avant-garde pour tout le progrès – à partir d’une certaine heure, le soir, les Juifs et les nègres ne puissent sortir de leurs maisons, qu’ils y soient relégués, comme des pestiférés, sous peine de représailles plus ou moins couvertes par des lois honteuses d’elles-mêmes ? Je suis du côté des « niggers ». Je n’en ai ni gloire ni humiliation. Je n’ai pas choisi. »
Sixième femme, première artiste et première femme noire à rejoindre le temple républicain, Joséphine Baker était aussi une héroïne de la résistance et fervente militante antiraciste.
C’est la raison pour laquelle la chanson « J’ai deux amours, Paris et mon pays », sa chanson la plus connue, sera jouée toute la journée en guise de sonnerie au collège Jean Aviotte.
C’est également ce titre qui sera joué par la Musique de l’armée de l’air à l’arrivée du cercueil au Panthéon.
Comment Joséphine Baker est devenue une résistante ?
Durant l’Occupation, Joséphine Baker s’engage aux côtés des services secrets de la France Libre. Elle profite de ses représentations en France, en Europe, mais aussi en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, pour faire passer des messages à travers ses chansons. Chansons qui permettent aux espions gaullistes de rédiger des notes de renseignement à l’encre sympathique (invisible).